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etre ou ne pas etre heureux à la campagne !
30 mars 2007

ATAVISME

Ce matin, réveil hivernal ! la neige est revenue, tombe en gros flocons mous qui tiennent au sol et sur les arbres. La moquette verte du jardin a été changée cette nuit.
Je ne sais combien de générations séparent mon Barye, du légendaire, mythique, Barye, Saint Bernard qui sauva toute une famille ensevelie sous une avalanche. Depuis, en hommage à son courage, chaque plus beau mâle d une portée de chiots, se doit de s appeler Barye. Pour le mien, pas de problème, un seul chiot et mâle de surcroît donc forcément il s appelle Barye. Donc, je reviens au début de ma phrase, combien de générations séparent ces deux Barye ? je ne sais pas mais ce que je sais, c est que la neige le rend fou de bonheur ! il en mange, se roule dedans, saute en l air pour attraper les flocons et décide que c est tellement mieux dehors qu il n est pas question de rentrer ! Tous les jeunes chiens jouent dans la neige, mais, pour en avoir eu beaucoup, je sais que Barye est vraiment dans son élément dès que le sol blanchit !

Mithra, croisement bizarre, d une boxer et d un épagneul breton (non, elle n aime pas le chouchen !) a parfois des "expressions" typiquement boxer et souvent des comportement très épagneul .

Chacun de nos comportement est engendré par ceux de nos ancêtres même si notre libre arbitre nous permet de modifier la donne ; heureusement, nous ne sommes pas des clones de nos parents et grands parents  ; pourtant, chacun de nous, pour peu qu il se penche un peu sur sa généalogie, comprend certaines attirances et certains rejets .

Pour moi, les ancêtres paternels, paysans berrichons attachés à la terre, m ont donné ce goût du silence et des espaces ruraux ; je ne sais pas lequel d entre eux a trouvé dans la lecture la consolation et le bonheur tels que je les ressens .
Je regarde mes petits enfants et m interrogent sur ce que leur ai transmis .

Je ne crois pas en une vie éternelle mais je crois en une  présence éternelle dans la mesure ou chaque geste, chaque pensée, modifie d une façon très infime, mais modifie tout de même le monde qui nous entoure ; et ce geste là, cette modification là, engendreront à leur tour des conséquences dont nous serons comptables .

Les fleurs que tu plantais, Papa, ont apporté du bonheur autour d elles mais aussi leur plantation a modifié le sol, et des insectes sont venus, et d autres sont nés ... et la chaîne se poursuivra jusqu à la fin des temps ..

Un geste fraternel, un sourire, une main tendue peuvent éviter à une vie de basculer ... nous l oublions trop souvent, égoistes et pressés, qui bousculons celui qui marche à petits pas, klaxonnons celui qui hésite au carrefour, insultons celui qui bloque la file d attente ; relativisons, et rappelons nous que chaque vie est unique et que nous sommes tous, un jour, le petit vieux déphasé au milieu des engins vrombissant. (si vous ne vous êtes jamais senti hors d age devant un ordinateur, une borne automatique de péage, ou le mode d emploi d une télécommande .... alors vous ne pouvez peut etre pas comprendre mais j en connais beaucoup qui se sont pris un coup de vieux de cette façon)

Allez, assez de pathos .... SOURIONS, et quelques photos du retour de l hiver en exclusivité pour les Saint Bernard qui viennent visiter mon blog (si si, j ai vu des traces de pattes!)

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